Depuis peu, l’air change de senteur. En faisant ton tour de voiture,
prends le chemin Tour-du-Lac; ralentis car c’est croche ; moins vite te
donne la chance de voir le paysage chaque bord.
En face, au dernier tournant, regarde le flanc coloré de la plus haute montagne du coin.
Stationne devant la grosse bâtisse. En face, quelqu’un qu’on veut
bien connaître entretient ses fleurs (Lorraine). Un peu plus loin, un
bonhomme, qui semble pressé d’aller nulle part, marche à cent milles à
l’heure (André) ; faut croire qu’il veut rester en santé.
Fais le tour des chemins du terrain de camping pour apprécier la
chance de chacun d’être maître de son propre site. Traverse le pont du
petit lac, assez jolie, la chute.
Prends le chemin de la montagne et perds-toi un bout de temps dans la
forêt. Les courageux peuvent monter au top et admirer la vue sur le lac
et les îles. Le hicking en nature, ça fait pas mal. Au contraire, ton
cœur et tes poumons vont te remercier.
De retour en bas, descends ta chaloupe à l’eau. Va faire un tour sur
le lac, admire les plages, les rochers et les maisons ; contourne les
îles. Quand même assez grand le plan d’eau !
Accoste au quai, attache ton embarcation. Flâne un peu, glisse ton regard sur l’eau, admire les îles.
Mouille tes orteils et marche au bord. Sur le petit pont, regarde le
ruisseau cascader ses dernières eaux filantes dans notre paisible baie.
Va t’asseoir sur le banc du quai et envie le couple en canot-kayak,
ou l’autre pressé, qui descend son inboard blanc bien « shiné », puis un
dernier avec sa moto-marine qui fait ricaner les jeunes.
Remonte la côte et pense qu’ici c’est un endroit où l’on peut encore
profiter d’un grand espace, pratiquement à l’état sauvage; que la nature
est en quête de te revoir et que tu peux répondre à ses espérances.
En fin de journée, accepte l’invitation d’un plaisant campeur et
relaxe un peu avec ces nouveaux copains. Au moins pour un bout de temps,
tu pourras jeter tes soucis à la flotte. Demain, le soleil va encore se
lever pour le plaisir de tous.
Chez nous, au Paradis du Campeur, depuis plus de 60 ans, vous êtes bienvenus et cela n’a pas de prix.
Du moins, pas plus que vous êtes capables de payer pour garder votre corps et votre esprit le plus en santé possible.
André Savoie printemps 2009
Photos par: Tristan Savoie Mc Murray